Après « The B Suite » sorti en 2009, Krazy Baldhead, musicien multi –instrumentaliste et petit géni de l’électro, nous présente son nouvel album The Noise in The Sky, dans les bac le 10 Avril. Il a reçu Maisonhate par un mardi ensoleillée dans le jardin de Because Music, pour nous en dire un peu plus sur cet album enivrant qui oscille entre musique contemporaine et funk 70’s. « The Noise In The Sky » place désormais, (et tout à fait légitimement), Krazy Baldhad comme le lien inévitable entre Herbie Hancok et Amon Tobin.
Après « The B Suite » sorti en 2009, Krazy Baldhead, musicien multi –instrumentaliste et petit géni de l’électro, nous présente son nouvel album The Noise in The Sky, dans les bac le 10 Avril.
Il a reçu Maisonhate par un mardi ensoleillée dans le jardin de Because Music, pour nous en dire un peu plus sur cet album enivrant qui oscille entre musique contemporaine et funk 70’s. « The Noise In The Sky » place désormais, (et tout à fait légitimement), Krazy Baldhad comme le lien inévitable entre Herbie Hancok et Amon Tobin.
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Ton nom d’Artiste te vient-il de la chanson de Bob Marley « Crazy Baldhead », étais-tu un fan de Bob dans ta jeunesse ?
Bravo, il y a peu de monde qui trouve la référence. Non je ne suis pas un fan en soit mais je trouvais amusant le côté décalé entre Bob Marley et ma musique alors qu’il n’ y a pas forcément un lien. Cela me faisait d’autant plus rire que dans le morceau, les Crazy Baldhead étaient des gros pourris, des gros politicards véreux de la Jamaïque : vraiment aucun point en commun avec moi et mon univers.
Pour la petite histoire, quand j’ai envoyé ma première démo à Pedro Winter, j’avais un autre nom qui était « Shuuuut ». quand il m’a contacter il m’a demandé si c’est moi qui avait envoyé ça car il y a avait un autre artiste qui s’appelait shut et qui avait déjà sorti plusieurs morceaux. Du coup on a du trouver très vite un autre nom d’artiste et j’ai dit Krazy Baldhead comme ça et on l’a choisi. Ca a failli être Michael Breacker aussi.
Depuis tes débuts chez Ed Banger tu as sorti peu de choses, est- ce une volonté de ta part de te faire rare ?
Non ce n’est pas une volonté de ma part de me faire rare du tout, en plus j’ai sorti dans la même période j’ai sorti un album sur un autre projet et il faut du temps pour faire tout ça.
En fait au regard des autres artistes de Ed Banger, j’ai sorti à peu près le même nombre d’albums et de maxi, Justice n’en a fait que 2, Mister Oiseau 2 aussi, les autres n’ont pas forcément tous sorti des albums. Ils ont sorti plus de Maxi que moi, mais le Maxi n’est pas ce que je préfère faire, et à chaque fois j’essai de faire quelque chose d’un peu dance-floor et ça me bloque. Je préfère m’exprimer sur les albums, créer 15 titres même si on n’en garde que 12 à la fin.
Comment décrirais tu ton album en quelques mots ?
Je dirai que cet album est éclectique, un peu vintage et un peu Groovy. Je dirais chaleureux aussi.
So-Me crée toutes les pochettes du label Ed Banger, et sauf erreur de notre part ce n’est pas le cas pour The Noise In The Sky. Vous avez fait appel à qui ?
Cette fois-ci, la pochette est l’œuvre de Spin Macho, des canadiens qui font des choses un peu bizarres et décalés . Avec Pedro on cherchait des gens un peu différents et j’ai particulièrement aimé leur travail. En plus, à ce moment-là, So-Me n’était pas disponible. Le label a aussi la volonté de se diversifier et de ne pas figer les choses et de ne pas avoir d’automatisme. Tu remarqueras aussi que la pochette de l’album de Sébastian n’est pas non plus une création de So-Me.
Est- ce la même personne qui a fait le fabuleux clip du titre Surabaya Girl et la pochette de l’album ?
Non, Le clic a été fait par Flash-Breaker, un dj réalisateur qui habite à Paris. Je recherchais quelqu’un de polyvalent pouvant à la fois faire le clip et les vidéos pour les Live. Je lui ai proposé l’idée du moulin à vent. On a traversé tout Paris avec le moulin à vent. Ce moulin à vent est en quelque sorte devenu l’emblème de l’album, et du coup maintenant on s’en sert pour la promo et on en a une caisse pleine qui va nous suivre pendant toute la tournée.
Penses tu que tes dix ans de conservatoire font de toi une sorte de technicien de la musique au regard de beaucoup d’autres artistes électro qui ont débuté sans formation ?
Sans parler des autres artistes d’Ed Banger,
Grâce au conservatoire, j’ai une vraie connaissance des instruments classiques, rock, … ce qui me permet de les intégrer plus facilement dans les morceaux, de savoir comment ils réagissent, comment poser le son d’une batterie d’après ce que l’on recherche par exemple. Pour autant, comme tout les autres, dans un contexte électronique, on n’a pas pris de cours : ce qui m’aide c’est mon côté Geek.
Par ailleurs, le côté conservatoire peut être à double tranchant dans la mesure où ça apporte des connaissances musicales solides, mais en même temps, ca peut parfois te brider. On t’y apprend par exemple que quand tu fais un accord de do majeur il ne faut pas faire un la bémol, et c’est tellement dans ta tête que quand tu vas faire cet accord là, tu ne va pas jouer la note. Les gens qui n’ont pas fait le conservatoire sont beaucoup plus libres et ne s’interdisent rien. Le conservatoire permet de connaître la théorie et de savoir que tel accord vient bien après tel autre. Je pense que le mieux est de tout apprendre pour tout désapprendre derrière.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton projet parallèle, DONZO, dont tu es à la fois producteur et créateur, et qui est un mélange de musique Malienne et d’électro ?
Ce projet remonte à environ 6-7 ans Au départ, ça a commencé grâce à mon voisin de pallier. Il était parti quelques années au Mali apprendre la musique du Chattar, et à son retour en France j’entendais régulièrement le bruit d’un instrument qui ressemblait à peu près au Gaffophone de Gaston Lagaffe. Un peu intrigué je suis allé le voir et je lui ai proposé de travailler ensemble sur un projet. Dans un premier temps, ça n’a pas été évident d’associer nos musiques et on a un peu galéré. On a essayé sur de la Jungle, du Hip Hop… , puis le secret a été de prendre des rythmes maliens qui existaient déjà et d’en faire des rythmes plus électro, mais toujours dans l’optique des musiques traditionnelles. Une fois que l’on a réussi à faire une trame qui tenait la route, il m’a présenté deux de ses amis, l’un chanteur et l’autre guitariste, et le groupe s’est mis en place. On a sorti le premier album DONZO en 2010 chez Comet Records., et je finis mon deuxième album en ce moment qui devrait sortir pour Octobre, toujours chez Comet Record. On est allé à Bamako en Janvier dernier enregistrer les musiciens maliens. Ce côté musique traditionnelle donne l’impression d’être en transe avec des sons qui tournent en boucle pendant 20 mn. C’est quelque chose de très fort. Ce projet différent me tient vraiment à coeur.
On a entend très souvent l'expression "le joyau le mieux gardé d'Ed Banger" a propos de toi…
Comment réagi tu par rapport à ça ?
Ce que je peux dire c’est que les artistes que j’ai toujours aimés ont surtout été sur des labels très peu connus ou les artistes étaient eux même peu connus. Après si j’étais sur le label Warf je ne paraitrais pas aussi différent. Cela ne me dérange pas vraiment d’être de ne pas être trop exposé. Il y a certaines personnes plus exposées dans le label comme par exemple SEBASTIAN, JUSTICE… On parle moins de moi, mais j’espère que ceux qui parlent de moi pensent que je fais des choses bien. Je fais des choses très peu accessibles pour un label comme Ed Banger et c’est peut être pour cela que l’on m’a collé cette étiquette.
De ces presque 10 ans chez Ed Banger, quel bilan en tires-tu ?
Ca a vraiment été une super belle aventure. Quand Pedro m’a sorti mon disque, j’étais super heureux, et en plus par le manager de Daft Punk… Puis en 2008, le label a complètement explosé et je me suis retrouvé un peu en première ligne car j’avais sorti 2 Maxi qui n’avaient pas trop mal marché,. On a voyagé un peu partout, c’était quelque chose de dingue.
Pedro a construit le label au fur et à mesure de façon très humaine. Chacun a sa place, il ne fait pas de calculs pour nous mettre en concurrence. Il a su garder au label un côté fun, et on est aujourd’hui tous très liés, même si on n’arrive que très rarement à se retrouver tous ensembles du fait de notre exposition.
Peux tu nous dire tes dates de tournées prévues avec l’album The Noise in The Sky ?
Les dates de tournées : la Release Party au Nouveau Casino, avec Tropic qui a fait un remix pour mon précédent single, Scientist qui va venir mixer et moi je serait en live.
Je serai à la Gaité Lyrique pour le Record Store Day peu de temps après, puis j’assure des dates à Nancy, Londres, Toulouse…
Je serais aussi sur plusieurs festivals dont Plage Electroniques à Cannes. Les autres dates sont en train de se caler. Je pense retourner jouer à l’international comme pour l’album précédent.
Aurais-tu un dernier mot pour nos lecteurs ?
Un dernier mot ???... J’ai toujours eu du mal avec le dernier mot… Non, je préfère que les mots continuent et ne s’arrêtent jamais.
Un album qui se dégustera comme du caviar, et qui vous fera faire un petit détour dans un Détroit 70’s, vintage, jazzy et psyché. Du grand Art…
interview Gautier Réjou et Cédric Hamer pour Maisonhate
6 ans après la sortie de son album “Boys in the wood“ et après la bombe Starlight de 2002, The Supermen Lovers (Guillaume Atlan) nous accorde une interview pour revenir sur la sortie de son dernier album “Between The Ages“ et vous dévoile la Maisonhate Foundation Mixtape. Retrouvez son podcast en cliquant ici !
6 ans après la sortie de son album “Boys in the wood“ et après la bombe Starlight de 2002, The Supermen Lovers (Guillaume Atlan) nous accorde une interview pour revenir sur la sortie de son dernier album “Between The Ages“ et vous dévoile la Maisonhate Foundation Mixtape.
Retrouvez son podcast en cliquant ici !
L'album est sorti depuis 5 mois environ…un bilan et un retour sur l'accueil de ce dernier ?
Eh bien ca se passe plutôt bien! on a commencé a sortir le premier EP tiré du nouvel album il y a maintenant un an et demi (Take a chance feat Rick Bailey) et le chemin fut long mais aujourd hui TSL est de nouveau d'actualité!
Le public suit et les lives se remplissent de plus en plus!!
Pourquoi avoir attendu 6 ans pour sortir un nouvel album ?
Mon deuxième album "Boys in the wood" est sorti en 2005 et c'est vrai que je n'ai plus rien sorti sous le nom "The Supermen Lovers" depuis. J'ai bien failli arrêter la musique a un moment ou je ne me retrouvais plus dans le paysage musical, mais les encouragements des internautes et des blogs m'ont donner l'envie de recommencer le projet TSL avec de nouvelles bases.
Puis j'ai rencontré Rick Bailey, le chanteur du groupe mythique de funk des années 80. On a fait une cover de son tube "You & I" et l'acceuil fut inattendu! du coup je lui ai envoyé un track que j'avais commencé (Take a chance) avec les mélodies. Il est venu à Paris, on a écrit les paroles ensemble et on a enregistré. ce fut le premier track du nouvel album "Between the ages".
De là j'ai vraiment eu envie de continuer l aventure TSL!!
Qui s'est occupé de la cover ?
A la base j'étais parti sur une photo de Philippe Petit (Le funambule) qui passait d'une des tours du world trade center à l'autre sur un file. Puis ej me suis dit que ça allait pas forcement être bien perçu….du coup j'ai cherché une autre direction. Puis le label (Latebwa) m'a montrer le travail d un artiste brésilien ( Guilherme Marconi). J'ai complètement scotché sur son taf et on lui a de suite demandé de travailler dessus. Et voilà le résultat!!
Pour le prochain EP c'est moi qui m'en occupe il parait ? 🙂
Mais avec plaisir!!!! If you got funk you got style!!!! (Georges Clinton)
J'imagine que tu dois être un grand malade de funk et j'avoue que moi aussi donc en te posant ces questions je suis un peu excité à l'idée de revoir tout ce beau monde (délégation, chic) dans ton album…Etant jeune pensais-tu un jour bosser avec "tes idoles" ??
Funk is not dead baby!!!
Quand j'ai rencontré Rick Bailey (Delegation) j'étais comme dans un rêve!!! Puis le gars (enfin le gars…60 piges tout de meme…) est tellement gentil, simple et tout!!! Franchement j'ai passé un moment incroyable en studio avec lui. Surtout qu'il a tapé la prise de voix de "Take a chance" en une seule fois!!! Je croyais que ça n'existais plus ça…
Puis ma rencontre avec Norma Jean Wright (Chic) fut magique!! J'avais un pote qui venait de faire un track avec elle et il cherchait des remixeurs…du coup je l'ai fait direct et elle m'a immédiatement capté sur internet et m'a dit qu'elle aimait beaucoup mon son…du coup je lui ai envoyé 2 morceaux avec mélodies et paroles ("Keep the funk alive" et "Electronic Whispers") et elle me les a renvoyé de suite….et complètement finis!!!
Malheureusement je ne l'ai pas encore rencontré…en vrai…mais ça devrait se faire prochainement car j’espère l'invité sur un de mes lives!!!
Tu avais déjà travaillé avec Delegation en 2008 sur You & I, comment c'était passé votre rencontre ?
En fait je faisais un live en Normandie et son manager étais là…il a complètement trippé sur le live et a appelé devant moi Rick Bailey pour que je lui parle!!! On a pris rendez à Paris et la suite je l'ai raconté plus haut...
Le groupe fait parti des références funk des années 80 au même titre que Kool and The Gang, The whisppers et bien d'autres, pourquoi les avoir choisi eux et pas un autre ? vraie volonté de ta part ?
Le hasard d'une rencontre…Delegation faisait partie de mes références et j'ai pas fait la fine bouche une demi seconde…..
Pourquoi avoir une nouvelle fois fait appel à Rick Bailey du groupe pour un feat dans ton dernier album ?
Les encouragements reçus sur la cover de "You & I" m'ont vraiment poussé à faire un titre original avec lui. Je lui ai envoyé le morceau avec la mélodie que je chantais en yaourt. Il est venu à Paris, on a écrit les paroles, on a enregistré en studio et le titre est né!!!
Le morceau starlight était une vraie bombe et avait cartonné dans toute l'Europe, n'as tu pas envisagé à un moment donné de ressortir une nouvelle version du titre ??
Si bien sur…mais je ne voulais pas le faire avant qu'on ai fini de travailler le nouvel album…cela aurait eu pour effet d'éclipser totalement le reste de l'album.
Avec le label on y pense…on commence a chercher d'éventuels remixeurs..Mais c'est pas pour tout de suite…"Between the Ages" a encore de beaux mois devant lui!!!
(peut être l'as tu écouté...)
Que penses-tu du dernier album de Dj Abdel qui revisite à sa manière le funk ?
et breakbot ? qui annonce son premier album pour septembre.
Je t'avoue que je n'ai pas eu l'occasion d'écouter entièrement le nouvel album de DJ Abdel…D'ailleurs je vais aller y jeter un petit coup d'oreille de suite!
Breakbot ça me plait…son tube "Baby I'm yours" est une bombe mais ma préférence va pour "Shades of blades"…c'est du pur disco!
Es-tu déjà sur un nouveau projet ? album perso ? avec d'autre artistes ?
Tout d'abord il y le prochain single "We got That Booty Feat AntOnin" qui va bientôt sortir avec de chouettes remixeurs et une belle video!
Puis j'ai déjà commencé un nouvel album ou du moins j ai commencé à mettre à plat plein d'idées de beat et de mélodies…on verra bien..j'en suis qu au début!!
Beaucoup de live donc je dois préparer pas mal de séquence, j'essaye de nouveaux tracks…pleins de choses exitantes!!!
J'ai fait pas mal de remix dernièrement pour Jupiter, A.N.D.Y (Out 18th of May) et pour Situation (un duo electro anglais signé sur Cyclo records).
De plus je produis une artiste belge (Natty Fensie) qui fait du pop rock…beaucoup de talent. (Elle a d'ailleurs participé à l'album)
la prod du prochain album de george benson ? héhé
Ah ouais mec…tu m fais rêver là!!!
t'as son numéro? 😉
Peux-tu nous parler un peu plus du podcast et de tes choix musicaux ?
C est un exercice auquel je me suis pris…la première "Foundation Mixtape" je l'ai faite quasi pour moi…j'avais même pas l'intention de la poster sur le soundcloud..Mais le label Latebwa m'a encouragé à la partager. N'étant pas DJ (Live acte only!! ;))) j avais un peu peur d'être a coté quoi…
Mais ça été bien reçu et du coup j'ai continué et là c'est la 6eme Foundation Mixtape que je fais découvrir sur MaisonHate.
Le choix des morceaux n'est pas calculé…il y a des nouveautés mais aussi beaucoup de classique que j'affectionne…
Je vous laisse découvrir!
Un dernier mot pour les lecteurs ?
KEEP THAT FUNK ALIVE!!!!!!
Il est des personnages mythiques, emprunts d’un certain mystère et d’aura, qui nous impressionnent plus que d’autres. C’est ainsi que quand MaisonHate a pu être accrédité pour interviewer Charlotte Gainsbourg lors de son passage à Montpellier pour la tournée de son album « Stage Whisper », notre sang n’a fait qu’un tour. Comment allait on pouvoir assurer devant cette magnifique artiste, aussi bonne comédienne que musicienne, dont nous avons adorés les opus et dont certains films ont bercés notre enfance. C’est donc « tout penauds» que nous nous sommes rendus à cette interview avec la plus adorable des stars, qui allie aussi bien des tournages avec les plus grands réalisateurs internationaux que des albums aboutis aux collaborations impressionnantes.
Il est des personnages mythiques, emprunts d’un certain mystère et d’aura, qui nous impressionnent plus que d’autres. C’est ainsi que quand MaisonHate a pu être accrédité pour interviewer Charlotte Gainsbourg lors de son passage à Montpellier pour la tournée de son album « Stage Whisper », notre sang n’a fait qu’un tour. Comment allait on pouvoir assurer devant cette magnifique artiste, aussi bonne comédienne que musicienne, dont nous avons adorés les opus et dont certains films ont bercés notre enfance. C’est donc « tout penauds» que nous nous sommes rendus à cette interview avec la plus adorable des stars, qui allie aussi bien des tournages avec les plus grands réalisateurs internationaux que des albums aboutis aux collaborations impressionnantes.
Vous faites rarement des tournées, qu’est ce qui vous a donné l’envie de repartir avec cet album ?
Ma première tournée date de 2010, et j’avais vraiment dû prendre sur moi pour oser la faire car je m’étais mis beaucoup de pression. J'aborde celle-ci de manière beaucoup plus légère car finalement peu de temps s'est écoulé depuis la dernière tournée.J’ai eu la chance en sortant l’album live de pouvoir y intégrer suffisamment de nouveaux titres, ce qui me permet de remonter sur scène. Même si ce n’était pas un album à part entière il y avait quand même 8 nouveaux titres, et la rencontre avec Connan Mockasin, qui a été pour moi une inspiration pour cette tournée, m' a encore plus motivée. Sans lui je ne l’aurais peut être pas faite. On avait tellement répété pour préparer Taratata et un petit concert pour Canal+ qu’il me paraissait évident que l’on ne pouvait pas s’arrêter là. Je n’ai pas fait beaucoup de dates en France lors de la dernière tournée, et fin février, un peu à la dernière minute, on a décidé qu'on allait partager la scène à deux. Tout s'est mis en place très rapidement car car je n'avais que deux mois de disponible avant cet été.
Sur les 11 titres de l’album comment avez vous fait pour choisir ceux que vous alliez jouer en live ?
Je voulais surtout jouer les nouveaux morceaux et éviter de reprendre les titres que j’avais déjà joués en live. J’ai également pioché trois chansons dans mon premier album, album que j’avais fait avec mon père et que je ne pensais pas pouvoir rechanter un jour. N’ayant jamais fait de live à cette époque, je n’avais jamais chanté ces titres. Ca me touche beaucoup de revoir ces textes, même si ce sont ceux d’une très jeune fille, comme j’étais adolescente à l’époque. Je ne sais pas si les gens connaissent bien cet album-là hormis les duos ou Elastique, qui ne sont pas celles que je reprends. Ce sera peut être pour eux l’occasion de le redécouvrir.
Les critiques de l’album sont excellentes et unanimes. Pensez vous que cela est dû au fait que l’on vous sente plus à l’aise et plus en confiance avec vous-même ?
Je pense que je me pose un peu moins de questions du point de vue légitimité par rapport à l’album précédent et à sa tournée. Je ne me demande plus si je vais réussir à monter sur scène, si ma voix va suffire, et je n’ai plus peur d’être peu de chose sur scène. Face à un public, je me suis rendu compte que les gens n’attendaient pas de moi une image incroyable que je devais atteindre, que les choses étaient relativement simples, et que n’avais pas à jouer quelqu’un d’autre. Ca enlève beaucoup de stress, c’est un vrai bonheur de pouvoir être soi-même et tant mieux si cela plaît.
Vous avez collaboré avec Air, Jarvis Cocker, Neil Hannon, Beck, et dans ce dernier opus, avec Connan Mockasin. Comment l'avez vous choisi?
Connan Mockasin a un son particulier. Cette collaboration s’est faite par étape : je l’ai d’abord rencontré alors qu’il faisait un titre pour moi, puis je suis allé le voir en concert avec son groupe et je l’ai adoré sur scène. A force de travailler ensemble, on a vraiment eu envie de concrétiser quelque chose et d’aller plus loin. Je lui ai donc demandé s’il pouvait assurer la promo avec moi.
Qui a réalisé le fabuleux clip de « Terrible Angels » ?
C’est Nathalie qui a réalisé ce clip. Elle a parfaitement su illustrer l’atmosphère du titre, un titre sur nos peurs, nos propres angoisses et le fait que l’on est souvent notre pire ennemi. J’ai trouvé ça très rigolo de faire cette chorégraphie où je me bats avec moi même, et j' en garde un souvenir très amusant.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xknxk7_charlotte-gainsbourg-terrible-angels_music[/dailymotion]
Il se murmure que votre prochain album sera en collaboration avec Paul Mc Carthney, et qu’il sera beaucoup plus rock. Cette rumeur est elle fondée ?
Non cette rumeur n’est pas fondée. Je lui ai simplement demandé si il voulait bien m’écrire un titre et il l’a fait. Par contre, je n’ai pas encore enregistré ce titre, et je trouve donc dommage que ce bruit ai couru dans la mesure où cette chanson n’existe pas encore vraiment. Concernant la rumeur je ne pouvais pas dire que c’était faux, mais je pense que j’en ai dit plus que ce que je voulais, et les choses se sont emballées. Rien n’assure encore que cette chanson pourra être intégrée dans le nouvel album.
Vous n’avez pas pu vous rendre à cannes pour défendre le film « Confession d’un enfant du siècle », comment arrivez vous à gérer à la fois la tournée et la promotion du film ?
Non je n’ai pas pu m’y rendre cette année, tout simplement à cause de la tournée. N’étant disponible que deux mois avant l’été, je ne pouvais pas attendre les résultats de Cannes pour m’organiser. C’est toujours dommage de ne pas pouvoir défendre un film à Cannes, mais mon planning de tournée était très très condensé.
La musique devient- elle désormais une priorité pour vous ou est-ce au même plan que le cinéma ?
Je mets la musique et le cinéma sur un même plan. La seule différence est que pour un album studio, il est possible de décaler les dates plus facilement, sauf bien sûre pour une tournée. Je pense déjà au prochain album sans que ce soit vraiment concret. Pour l’instant je n’ai que des pistes, des envies, et je me laisse du temps pour le mettre en place. Les albums je peux les « dispatcher » dans le temps, alors que les tournages ne dépendent pas de moi.
Avez vous trouvé difficile de tourner un film avec un autre musicien tel que Pete Doherty, réputé ingérable ?
Le tournage avec Pete Doherty s’est passé d’une façon tout à fait normale, il a été très professionnel comme tout autre acteur. On m’a souvent demandé si c’est ingérable de tourner avec un rocker, mais dans ce film il s’agissait d’un rôle d’acteur, il n’y avait aucune légende musicale à emmener sur le plateau, tout s’est donc bien passé.
Charlotte Gainsbourg, par sa gentillesse, son accessibilité, sa simplicité d’accès et son tact a su nous mettre très à l’aise dès le début de l’interview, et le soir même nous a ébloui dans un concert extraordinaire avec Connan Mockasin dont nous nous souviendrons longtemps.
Interview réalisé par Cédric Hamer et Gautier Rejou pour Maisonhate. ©photos MAISONHATE
Le gagnant du concours de remix de Charlotte Gainsbourg sur Beatport a été dévoilé: Rex The Triangle. A découvrir dans la suite...
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Du haut de ses 20 ans, Théo Pozoga alias Strip Steve (français, originaire de Bordeaux, vivant désormais à Berlin) est déjà une figure reconnue de la scène électro. Et pour cause : c’est Boys Noize lui-même qui l’a repéré sur le net pour en faire un artiste phare de BNR. STRIP STEVE livre son 1er album sur le label qui l’a découvert BOYS NOIZE RECORDS et nous accord une petite interview pour lever le voile 🙂 Pour écouter son podcast, par ici !!
Du haut de ses 20 ans, Théo Pozoga alias Strip Steve (français, originaire de Bordeaux, vivant désormais à Berlin) est déjà une figure reconnue de la scène électro. Et pour cause : c’est Boys Noize lui-même qui l’a repéré sur le net pour en faire un artiste phare de BNR. STRIP STEVE livre son 1er album sur le label qui l’a découvert BOYS NOIZE RECORDS et nous accord une petite interview pour lever le voile 🙂 Pour écouter son podcast, par ici !!
Tu as été repéré sur le Net, penses tu que ton entrée sur le label Boysnoize Records a été surtout dû à un facteur chance ou t'es tu acharné pour en arriver là?
Non c'est défitinivement plus par chance que par acharnement que j'en suis arrivé la.
Je n'ai jamais envoyé de démos a quiconque si ce n'est mes potes, j'ai eu la chance d'avoir 2 ou 3 blogs qui sont tombés sur mon myspace et qui ont posté mes premieres démos, puis Alex (Boys Noize) est tombé dessus a son tour et m'a demandé si je voulais sortir les tracks qui étaient dessus sur un EP. C'etait vraiment le début de mon "apprentissage musical", c'est d'ailleurs pour cela que j'ai appelé ce EP "Skip School".
Le petit frenchy qui part vivre à Berlin, que t'as apporté musicalement ce déménagement?
Ca m'a apporté beaucoup dans ma vie, et dans ma facon de travailler sur ma musique, mais je ne pense pas que ca ait eu une incidence directe sur ma musique. J'ai découvert énormément de producteurs et de djs de talent ici, ca a peut être mis la barre plus haut dans mon esprit...
On retrouve toujours une dose de fraîcheur dans tes tracks d'ailleurs très poussé Pop House Cosmique pour le titre "Astral Projection", une envie de tenter d'autres genres?
Absolument, je pense que je m'aventure déjà vers d'autres genres dans "Micro Mega", et j'ai aussi une certaine quantité de morceaux plus ou moins finis qui sont très différents de ce dont les gens sont habitué a entendre de moi. Je suis en train de réfléchir dans quel contexte il serait le mieux de les sortir...
Pourquoi avoir choisi de collaborer avec Puro Instinct pour ce titre?
Je suis fan de leur musique depuis un petit moment, et lorsque je travaillais sur la démo d'Astral et que je commencais a réfléchir a une chanteuse, le choix ne m'a pas semblé si évident. En fait je trouve assez dur de trouver quelqu'un en qui tu as assez confiance, quelqu'un qui a du gout, et qui va capter l'ame du track et faire un truc mortel dessus direct. La place du chant, des paroles, le type de voix etc a toujours tendance a prendre toute l'attention, donc il faut vraiment bien choisir je trouve.
Une nuit j'écoutais pour une énième fois "Headbangers In Ecstasy", l'album de Puro Instinct, et j'ai eu une sorte d'éclair et me suis dit que leurs voix et leurs manières de chanter colleraient totalement a mon track. J'étais conscient que c'était un autre "genre" musical, et une autre scène, mais j'étais justement convaincu que c'était ca qui donnerait l'étincelle au morceau. J'étais super heureux quand elles ont répondues qu'elles étaient très excitées a l'idée d'enregistrer dessus...
Pour le titre "Calcium" tu collabores avec Das Glow qui fait partie aussi de la maison de disque, ta signature avec le label a-t-il donc influencé ta musique et pourquoi?
A vrai dire Das Glow ne fait partie de BNR plus ou moins que par le biais de Calcium, qu'on a fait ensemble il y a un petit moment, et qu'on avait décidé de proposer a Alex plutot qu'a un autre label.
Je ne pense pas que le fait d'être signé sur BNR influence vraiment ma musique, dailleurs on me dit souvent que j'ai une signature musicale très différente du reste des artistes sur le label...
Calcium est juste un track un peu plus "techno" que ce que j'ai fait d'habitude car il est fait avec Das Glow.
BNR a une influence sur ce qu'ils décident de sortir ou pas, de ce que je leur donne, ce qui je pense, dirige plutot mes sorties vers des trucs clubs, mais pour l'album c'est légérement différent, on m'a laissé plus de libertés quand a la tracklist, donc c'est un peu plus "personnel" que mes EPs précédents.
Tu joue aux quatre coins du monde, réalises tu l'exploit de trouver sa place sur une scène musicale en perpétuel mouvement à ton age?
Je ne suis pas certain de comprendre la question...
Ce que je sais que je suis booké pour jouer au quatre coins du monde pour apporter ma vision, ou mes gouts musicaux, pas changer selon les destinations ou le moment. J'ai des gouts très variés cependant, et j'ai toujours été aussi interessé par la musique electronique qui date d'il y a 30 ans que par ce qui sort actuellement et qui est innovant, c'est peut etre pour ca que j'arrive a trouver ma place? Enfin ce n'est pas a moi de le dire... Je suis juste la parce que j'aime faire de la musique et en jouer, si les gens y adhèrent et trouve que j'ai ma place dans une scene, cool.
Tout semble te réussir, que peut-on te souhaiter de plus?
Que cela continue? ahah
interview par Jess pour Maisonhate
Découvert en 2007 sur la compilation AT The Controls d’Agoria, Erwan Castex, plus connu sous le nom d’artiste Rone, a emballé les journalistes musicaux français et anglo-saxons dès la sortie de son premier album Spanish Breackfast en 2008. Après s’être installé à Berlin et avoir sorti quelques Maxi de grande qualité, nous attendions avec impatience son second album Tohu Bohu, sorti le 15 Octobre dernier, toujours chez l’excellent InFiné. Maisonhate est allé à la rencontre de cet artiste drôle et touchant qui nous épate par sa musique à la fois fantastique mélancolique et onirique.
Découvert en 2007 sur la compilation AT The Controls d’Agoria, Erwan Castex, plus connu sous le nom d’artiste Rone, a emballé les journalistes musicaux français et anglo-saxons dès la sortie de son premier album Spanish Breackfast en 2008. Après s’être installé à Berlin et avoir sorti quelques Maxi de grande qualité, nous attendions avec impatience son second album Tohu Bohu, sorti le 15 Octobre dernier, toujours chez l’excellent InFiné. Maisonhate est allé à la rencontre de cet artiste drôle et touchant qui nous épate par sa musique à la fois fantastique mélancolique et onirique.
Qui est Rone pour certains de nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?
Je fais de la musique et je m’appelle Rone. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je bricole de la musique avec un ordinateur, quelques synthés, et des machines électronique à Berlin et je suis parigot.
J’ai sorti un premier album il y a peu près 4 ans intitulé « Spanish breakfast » et entre temps j’ai fait quelques maxi, et je viens de sortir mon deuxième album, « Tohu Bohu ».
Pour ton premier album Spanish Breakfast tu vivais en France, et depuis tu vis à Berlin. A ton avis qu’a apporté Berlin à ta musique et que l’on retouve dans Tohu Bohu ?
En fait pour moi c’est un peu comme si j’avais changé de femme. Paris c’est un peu comme une ex que tu as beaucoup aimé, une très belle femme un peu hystérique et stressante avec une relation très passionnée. Berlin c’est plutôt comme une femme un peu plus maternelle et bienveillante, qui m’a apaisé et m’a bercé. Je me suis un peu débarrassé du stress parisien en créant cet album et je pense que cela se ressent dans le tempo un peu plus lent.
Tu as deux invités sur cet album, Hip Priest et Gaspar Claus. Qu’est ce qui a motivé tes choix ?
Gaspard Claus, c’était une évidence parce que c’est un personnage que j’aimais beaucoup et que je voyais régulièrement depuis quelques années. On se suit de loin parce qu’il collabore avec beaucoup d’artistes partout dans le monde, il est tout le temps sur les routes avec son violoncelle sur le dos et de temps en temps on se retrouve pour faire de la musique ensemble, complètement en free style ; comme on l’avait fait au Café de la Danse un soir après 6 mois sans s’être vu. C’est une sensation forte et un peu risquée mais qui peut créer de très belles choses, on se surprend à sortir de nouveaux sons.
Ca faisait vraiment longtemps qu’on avait envie de faire un vrai morceau ensemble, en studio et on a réussi à le faire sur cet album là. Mais on retravaillera ensemble par la suite.
Hip Priest, c’est plus une rencontre arrangée par Alex, l’homme de l’ombre d’ InFiné qui a eu l’idée de nous mettre en contact. On a échangé quelques mails et je lui ai envoyé un morceau qu’il m’a renvoyé avec sa voix dessus, puis on a fini par faire un morceau ensemble.
La force du label InFiné est de nous proposer et de ne rien nous imposer. Au final on est très libre et les propositions faites sont toujours assez justes et donnent la possibilité de créer de très bonnes choses et de faire de belles rencontres et collaborations.
Tu as fait ton premier live pour Tohu Bohu à la Gaîté Lyrique que tu connais bien pour y avoir joué ton premier album. Quel accueil y a reçu ton nouvel opus et as tu aimé rejouer dans ce lieu ?
J’ai beaucoup aimé rejouer à la Gaîté Lyrique. L’accueil de l’album a été bon même si après mon premier album on m’attendait au tournant, vu que je suis un petit plus connu maintenant que lors de la sortie de Spanish Breakfast. J’ai joué tôt, à 21h30, et ça m’a étonné de voir que le public était bien renté dedans, à la fin on aurait pu croire que j’avais jouer à 4h du matin !!
D’après toi quel est le titre de ton album qui te caractérise le mieux ?
Ils sont tous une partie de moi, Tempelhof c’est mon nez, Bye Bye Macadam c’est mon oreille gauche, King of Batoofam c’est ma fesse droite...
Ils sont tous moi à leur manière. La grande question humaine c’est « qui suis je » donc je suis un peu tous ces morceaux à la fois et j’expérimente dans chacun d’eux une partie de moi même.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=22sVtHt1g-g[/youtube]
Quelle est ta vie à Berlin ?
Ce qui est drôle c’est que j’ai une vie plutôt casanière à Berlin. J’ai bien profité des clubs au départ quand je m’y suis installé et maintenant je passe beaucoup de temps en studio. C’est un peu ma nouvelle base comme je pars souvent sur les routes pour des concerts ou des tournés. Quand je reviens à Berlin c’est le moment où je me pose, je vais en studio, je fais du son. Là-bas j’ai une vie assez relax finalement.
Qu’est ce qui t’a donné envie d’aller vivre là bas ?
Je me disais qu’il fallait que je bouge de Paris qui ne me convenait plus, j’ai hésité avec d’autres villes, et j’ai choisi Berlin un peu sur un coup de tête... A la base, je n’avais pas d’amis là bas, ni de petite amie qui aurait pu motiver mon choix, mais mon vrai projet était de me déraciner et casser la routine.
Quels lieux actuels de Berlin conseillerais tu à nos lecteurs ?
Je ne suis pas forcément le meilleur guide pour ce qui concerne les sorties.
Pour la vie nocturne, l’incontournable Berghain, que peut être certains ne connaissent pas encore. J’aime aussi beaucoup la Villa Renate, une sorte d’appartement/maison, un peu un grand squat, avec du super gros son très pointu avec une ambiance différente dans chaque salle et de très bon DJ.
Il faut absolument voir le Teufelsberg (la colline du diable), une colline artificielle construite après la seconde guerre mondiale, la CIA y avait même construit par la suite une tour d’espionnage en forme d’énorme micro.
Sinon Tempelhof est top, c’est un peu mon fief, c’est un ancien aéroport nazi qui est ensuite devenu un aéroport américain pour ravitailler l’Est. Après sa fermeture il resté abandonné et les gens se le sont approprié pour en faire une sorte de parc complètement fou et génial où tu vois les turcs faire des barbecues, des mecs faire du char à voile…et au cœur de ce parc il y a une sorte de son sourd où on se sent seul au monde. C’est l’endroit qui m’a vraiment donné envie de vivre à Berlin.
Quelles sont tes prochaines dates de tournée ?
(Londres, la Hollande, Bruxelles,) tu pourras tout trouver sur mon site…
Cédric peux tu juste dire à Louis favre de t’envoyer les dates… et le site de Rone.
Un dernier petit mot pour nos lecteurs ?
Merci d’avoir lu cet interview et très gros bisous.
Une interview haute en couleur avec un Rone attachant, drôle et sympathique, même après 10h d’interview et un grog à la cannelle pendant que je sirotais ma pinte de bière. Quand à l’album Tohu Bohu, je ne cesse de l’écouter en boucle depuis 15 jours et je ne m’en lasse toujours pas…
Alors « Bravo bien joué well done » Rone.
Gautier Réjou pour Maisonhate
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MdR5iFfNCI4[/youtube]
Chez Maisonhate on aime particulièrement la Femme, ce groupe indéfinissable, aux influences diverses et pointues, que l’on suit depuis pas mal de temps et qui vient de signer chez Barclay. Nous sommes allé à leur rencontre pour la sortie de leur nouvel EP qui sort ce lundi 4 Février.
Chez Maisonhate on aime particulièrement la Femme, ce groupe indéfinissable, aux influences diverses et pointues, que l’on suit depuis pas mal de temps et qui vient de signer chez Barclay. Nous sommes allé à leur rencontre pour la sortie de leur nouvel EP qui sort ce lundi 4 Février.
Comment La Femme évolue t’elle depuis la dernière interview Post America ?
En gros, on a fait pas mal de dates, un peu partout et on a préparé et peaufiné notre album qui sort le 8 Avril prochain.
Pourquoi sortir un E.P juste 2 mois avant la sortie de votre album ?
En fait ça faisait un bon moment que nous voulions sortir quelques nouveaux morceaux, d'ou cette E.P. D'ailleurs ces 4 morceaux font partie intégrante de notre prochain album.
Les journaux de référence vous comparent souvent à Taxi girl, groupe des 80’s, alors que vous êtes tous nés dans les années 90. Avez vous une passion pour les années 80 ?
Cette comparaison doit sans doute leur fait plaisir, mais en fait nous on s’en fiche un peu. On est plutôt du style à prendre des petites touches de chaque style qui nous plaisent, même si on aime beaucoup certains mouvements des années 80, comme la Cold Wave qu’on a découvert en jeune adultes vers 16-17 ans.
Pensez vous que le faire de la Pop en Français a fait que les majors ce sont arrachés votre signature, à l’instar de beaucoup d’autre groupe de Pop français qui chantent en anglais ?
Non, c’est plutôt un concours de circonstances. Je pense que c’est vraiment parce qu’on fait quelque chose d’un peu différent ; on mélange plusieurs styles différents, on a pas mal tourné aux USA et là bas, on était un peu des ovnis avec cette pop en français qui nous rendait un peu « exotique » et ils aimaient ça. Si on chante en français, c’est aussi surtout parce que nos références et nos influences culturelles sont en grandes parties françaises. Après, c’est sur qu’on ne peut pas dire que chanter en français ne nous a fasse pas un peu sortir du lot, par rapport a d'autres groupes.
Il y aura t’il des chansons en anglais dans votre nouvel album ?
Non il n’ y aura pas de chansons en anglais à part entière, mais plutôt quelques passages sur certains morceaux. Plus globalement, nous sommes open à toutes les langues et idiomes, et rien ne dit qu’on chantera tout le temps en français. On agit surtout au gré de nos envies et nos rencontres. Qui sait, un jour on inclura peut être un peu d’espagnol ou même du germain si cela correspond a un projet….Y’ en a bien qui ont fait une chanson en yaourt Hongrois….c’est marrant quoi !
Vous aviez l’habitude d’absolument tout gérer tout seul avant de signer chez Barclay. Vous n’avez pas peur de perdre votre indépendance et d’être avalé par une grosse machine ?
Non justement, on a veille à tout préciser dans le contrat, ce qui nous permet par exemple de continuer à produire à côté. On ne perd pas vraiment d’indépendance, il s’agit plutôt d’un soutien. Et de toute façon, lorsqu'on a signé, l'album était déjà presque terminé. Concernant l'aspect artistique on est donc confiants. Après ce contrat va aussi nous imposer quelques contraintes comme par exemple des deadline à respecter… Du coup c’est très formateur et ça va nous apporter beaucoup.
Dans Hypsoline, le 2nd titre de l’ E.P, on a une intro ultra longue. Quel est le parti pris ?
Je pense que vous le comprendrez mieux en voyant le clip qui va bientôt sortir...
C’est en mode Bangkok, un peu Trippy…C’est une intro très ambiance, un peu comme celle d’un film. Le parti pris était de passer d’un univers à un autre avec une connexion intermédiaire. Tu te laisses un peu transporter dans cette intro, et ça renforce ce côté un peu psyché de l’EP.
La Femme est assez variés en nombre, aujourd’hui vous êtes 5, 6 ,7…?
En fait c’est tentaculaire, sur l’album il y a 3 voix de filles, alors que pour les lives il n'y en a que 2. Nous sommes très ouverts aux collaborations, d'ou un nombre de membres assez variable !
On vous décrit comme Roccoco Bahaus, qu’est ce que c’est ?
C’est un mélange de style : c’est des formes, a la fois lourd et légers. C’est comme une sphère pyramidale, voir un alliage de concept complètement saugrenu…
Quelles sont vos prochaines dates ?
A partir d’avril on reprend une grosse tournée en France et à l’étranger. Le 16 avril on fera une super date à Paris au Pan Piper dans le 11ème, avec une première partie surprise. Le Japon, la Corée, la Russie… Nos dates seront indiquées sur notre page facebook
Un petit mot pour nos lecteurs ?
Bon appétit bien sur,… Et attendez vous à plus grand très prochainement, en LIVE !!!!
Comme toujours on ne regrette pas un moment passé avec les futurs gendres idéals, pleins d’humour d’autodérision et de bons jeux de mots.
Cet EP redonne un grand coup de soleil dans cet hiver glacial et promet un album détonnant qu’on a hâte d’aller acheter dès sa sortie le 12 Avril prochain.
Gautier REJOU pour Maisonhate